J’en ai rêvé, et le 12 avril je suis allée réaliser un petit rêve : faire un atelier photo chez Harcourt Studio à Paris.
Je vous préviens tout de suite, cet article est rempli à l’excès de superlatifs mais il m’est impossible de l’écrire autrement, car c’est de cette manière que j’ai ressenti et vécu cette masterclass.
Tout le monde connait ou a déjà vu des portraits de chez Harcourt, que ce soit à la TV, sur des pochettes de vinyles ou autre.
Un style intemporel et une lumière technique, bienvenue dans l’univers de ce studio mythique, crée en 1934 et toujours debout à l’heure du selfie et des filtres Instagram.
L’histoire en deux mots
Voici ce que nous pouvons lire sur le site du studio :
« Imaginé par Cosette Harcourt, femme d’exception, moderne et à l’avant-gardisme audacieux, le Studio éponyme à sa fondatrice nait de sa collaboration avec les frères Lacroix, patrons de presse à l’instinct visionnaire et hommes d’affaires aguerris. Studio Harcourt prend alors ses marques en 1934, au sein du très chic 8ème arrondissement de Paris
« Imaginé par Cosette Harcourt, femme d’exception, moderne et à l’avant-gardisme audacieux, le Studio éponyme à sa fondatrice nait de sa collaboration avec les frères Lacroix, patrons de presse à l’instinct visionnaire et hommes d’affaires aguerris. Studio Harcourt prend alors ses marques en 1934, au sein du très chic 8ème arrondissement de Paris
L’esthétique de Studio Harcourt puise son héritage dans les racines glamour de l’âge d’or du cinéma français en noir et blanc.
Souvent imité mais jamais égalé, le style Harcourt est devenu un gage d’éternité, une référence iconographique qui, au fil des années, s’impose comme une signature incontournable.
Véritable institution aujourd’hui labellisée «Entreprise du Patrimoine Vivant», la griffe Harcourt s’inscrit dans l’inconscient collectif et poursuit sa quête d’intemporalité, gravant son empreinte dans l’imaginaire du temps. Mémoire picturale des grandes figures artistiques, culturelles et politiques du XXème, la légende s’impose comme une évidence, défiant le temps qui passe. »
Plus de lecture ici : l’histoire de Harcourt https://www.studio-harcourt.com/histoire-du-studio
L’arrivée
C’est dans le beau Paris que le studio a déménagé après avoir vu ses premières années dans son historique siège rue Iéna.
Me voila donc rue Lota, dans le chic 16ème arrondissement de Paris.
En toute honnêteté, je suis arrivée une heure avant devant le studio. J’avais une impatience folle, les mains qui tremblaient de savoir que j’allais entrer dans ce cultissime lieu d’exception.
A l’intérieur, le lieu est absolument sublime. Sobriété et élégance marquent instantanément mon arrivée dans les locaux.
Les portraits, immenses, ornent les murs. Tapis rouge.
C’est une sensation toute particulière : les grands de ce monde ont également monté ces marches.
La MASTERCLASS
Nous sommes un tout petit groupe pour la masterclass, 8 au total.
Accueillis par l’un des 10 photographes Harcourt, Xavier Gary, nous entamons notre atelier par tout un contexte historique du studio, de sa naissance à aujourd’hui. Xavier Gary, totalement passionnant nous raconte ses 20 années en qualité de photographe Harcourt, nous distribue conseils, recommandations, techniques entre deux mémoires.
Je peux vous assurer que j’ai les oreilles grandes ouvertes et ma concentration est absolue.
Et ce qui m’arrive est tout bonnement dingue : plus Xavier Gary parle de la manière dont il pense la photographie de portraits, plus je me retrouve dans ses techniques de direction, d’énergie, de lien avec le/la modèle. En fait, dans mon petit studio, je suis bien à ma place.
Je reçois, de manières très personnelles et tout à fait subjectivement, son discours comme une validation de ma manière d’appréhender mes portraits. Une confirmation qui fait un bien fou.
Je me dis tout à coup : j’ai encore beaucoup à apprendre, à tester, mais je suis dans le vrai dans ma pratique.
La masterclass continue vers la salle de mise en beauté avec l’intervention d’une make up artist qui nous sensibilise à l’intérêt du maquillage en studio, notamment pour la post-production.
Là encore, tout un ensemble de conseils nous sont transmis pour améliorer nos techniques. Par chance, j’aime personnellement les cosmétiques, donc ses conseils sont précieux et à ma portée. En revanche, pour d’autres participants, les notions d’highlighter ou bronzer semblaient tout à fait inconnues, voire incongrues.
Une fois la modèle prête, c’est le moment d’intégrer le studio photo, a proprement parlé.
Grand moment d’émotions pour moi.
On nous a demandé de faire preuve de discrétion quant aux clichés du shooting que nous posterons sur les réseaux sociaux.
C’est donc avec parcimonie et en respectant les recommandations du studio que je dévoile à peine les images prises lors de ce moment hors du temps.
Les yeux écarquillés qui analysent tout et les oreilles à l’affût de chaque suggestion, indication, orientation, proposition, test, idée qui pourrait me permettre de progresser, de grandir comme photographe.
L’œil de Xavier Gary est intraitable, aiguisé, perfectionniste. C’est un véritable chef d’orchestre.
Bien sûr, les moyens déployés par les studios Harcourt sont considérables. Et il n’est pas question de « copier », reproduire.
Mais les aspects techniques offrent une ouverture, une perspective très intéressante pour modeler la lumière et développer sa propre technique. Il n’y a aucun intérêt à refaire ce qui est déjà fait, mais à se perfectionner soi-même et à se ré-inventer.
Xavier Gary dira à propos du studio : « c’est construire un combat de lumières et mettre le modèle au milieu ».
Après ce moment hors du temps sous les yeux de Jean Reno, nous nous retrouvons pour un débrief questions-réponses et un temps de post production.
L’après-midi se terminera autour d’une coupe de champagne mais surtout d’un sentiment d’accomplissement, l’envie de faire des photos par centaine, une motivation vive, une remobilisation interne.
Au-delà du prestige de la maison Harcourt, de son histoire, de son excellence, c’est l’inspiration retrouvée et une forme de consécration personnelle de ma passion avec lesquelles je quitte ce lieu mythique.
Savoir que je peux améliorer ce que j’aime le plus au monde réaliser : vos portraits en noir et blanc.
Pour aller plus loin :
https://www.studio-harcourt.com/
Ministère de la culture : https://mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/collection/objet/studio-harcourt-1934-1989
Cette te connaissant à dû quelque part te teleporter aussi dans le temps, tu étais dans un monde éveillé qui allait et t’a apporté des tas d’idées, de choses mais que quelque part tu avais déjà compris ça c’est la preuve que tu es professionnelle. Je suis fière de toi et cette journée à Paris t’apportera beaucoup dans ta passion bravo à toi 🫶